La ciste voyageuse #107

Cachée le 22 mai 2010 par Barfla
Découverte le 07 juin 2010 par Gégé80

L'énigme:

Après avoir garé son Ardita près de la petite église, la Voyageuse partit d’un bon pas vers les trente.
Sur le chemin, elle rencontra un gamin assis par terre. S’approchant,
elle se rendit compte qu’il écrivait sur une ardoise : 11121314… et marmonnait : « jedenascie dwanascie trzynascie czternascie … »

Ne souhaitant contrarier ce travail de romain, elle s’éloigna discrètement et alla compter les moutons au coin de la pâture.
Trois indices:
Les moutons de Barfla:

Non, je ne connaissais pas Roman Opalka avant de concevoir l’énigme.

Oui, les cistes permettent de faire d’étranges découvertes.

Donc, devant me rendre près d’Hallencourt, je me suis dit que c’était l’occasion de balader un peu la Voyageuse, j’ai donc effectué quelques recherches internet sur Hallencourt et les villages qui l’entourent, c’est ainsi que j’ai découvert Hocquincourt et Roman Opałka, artiste français d'origine polonaise né en 1931 dans ce village.)

Son œuvre m’a intrigué : elle paraît d’abord délirante, mais en y réfléchissant, on peut y lire une métaphore de la vie, d’autant que les chiffres deviennent de plus en plus indiscernables …

Extrait de http://arts.fluctuat.net/roman-opalka.html:

Depuis 1965, l'artiste français d'origine polonaise Roman Opalka peint des nombres en ordre croissant sur des toiles, afin d'inscrire la trace du temps irréversible.

Né en 1931 à Hocquincourt (Picardie) de parents polonais, l'artiste enseigne à la Maison de la Culture de Varsovie de 1958 à 1960. C'est en 1965 que lui vient l'idée de matérialiser par la peinture le passage du temps, alors qu'il est en train d'attendre son épouse dans un café de Varsovie. Roman Opalka trace le chiffre 1 en haut à gauche d'une toile, en blanc sur noir. Débute alors ce qu'il nomme son « projet de vie ». Il peint ainsi des séries de nombres du haut à gauche au bas à droite de ses toiles, avec une moyenne de 380 nombres par jour. En 1972, il atteint le nombre 1.000.000, et décide alors de changer de protocole en éclaircissant progressivement par 1% de blanc chaque toile, qu'il nomme Détail. Lors de chacune des réalisations, l'artiste énumère les nombres à voix haute, qu'il enregistre par magnétophone, et se photographie face à l'œuvre, habillé d'une chemise blanche et dans un éclairage très clair. Le passage du temps est ainsi visible également sur le visage de l'artiste.

Roman Opalka s'installe en France en 1977, et poursuit son activité de professeur à Kunstakademie de Düsseldorf et à la Sommer Akademie de Salzburg. Il vit et travaille à Bazerac, dans le Lot-et-Garonne. Plusieurs de ses œuvres sont exposées à Paris, au Centre National d’Art et de Culture Georges-Pompidou.

Quant à la rédaction de l’énigme, ce fut simple : je me suis plu à imaginer une rencontre entre la Voyageuse et Roman enfant (gamin parlant évidemment polonais et que j’ai imaginé déjà habité par son grand projet !), la voiture utilisée par la Voyageuse indiquait comme l’a bien vu Nysrep l’époque de la rencontre : les années 30. Elle se gare près de l’église car la route qui mène aux Trente (lieu-dit bien identifié par Sibiville) est réservée aux riverains. Le comptage des moutons était une façon d’insister sur les chiffres croissants, élément essentiel de l’œuvre picturale d’Opalka. Quant au travail de roman ,pardon, de romain !...

J’ai été un peu surpris des difficultés du décryptage : je pense que l’aspect mathématique a éjecté l’idée d’un projet artistique. Quand j’ai mis l’indice (une des œuvres d’Opalka), j’ai cru que l’on verrait que ce n’était pas mathématique, qu’on s’apercevrait que les nombres étaient peints, avec des dégradés de couleur, donc qu’on penserait Peinture. Car il suffit ensuite de donner « peinture polonais chiffres » à Google pour qu’il mouline aussitôt Opalka.

Le deuxième indice devait, dans mon esprit, conduire à l’activité artistique : littérature (mais cette piste a été exclue du départ) et peinture (d’autant que le tableau choisi représentait un petit gamin, un petit Roman en train de peindre !). Mais les indices sont toujours polysémiques et même si Gégé dans ses questions indiquait trois fois l’idée de peinture, il n’a pas eu à ce moment-là l’idée que ces chiffres pouvaient constituer un tableau !

Mais Muriellejn, auréolée de son succès avec la Mobiciste, a bondi :

Sujet du message:

La Ciste Voyageuse dans la Somme

De:

muriellejn

Envoyé:

Jeu Juin 03, 2010 8:03 am

À:

Barfla

Message


Bonjour

Je pense que la Voyageuse se situe sur un chemin en direction des Trente, à Hocquincourt, où est né le peintre Roman Opalka, obsédé par les chiffres depuis toujours d'après ce que j'en ai lu !
Mais je ne ferai pas le déplacement, je n'ai vraiment pas le temps ! Et puis la mobiciste me suffit pour l'instant !

Je ne sais ce qui l’a mise sur la piste ; peut-être l’intuition féminine…

Avec le troisième indice, j’ai voulu insister sur le fait que les chiffres forment le sujet du tableau. Que dire de plus ?

Le récit de Gégé80:

A vrai dire, j'ai été dans la panade depuis le début.
Je ne voyais pas où Barfla nous entrainait.

J'ai cru avoir une illumination avec romain, garait et polonais qui m'ont conduit à Romain Gary mais Barfla nous a vite détrompé, l'énigme n'étant pas comme de "presque" coutume à dominante littéraire.

Les indices fournis ont plus semé le trouble qu'autre chose.
Les nombres ne m'ont pas parlé: je n'y voyais qu'une suite sans queue ni tête.
Je me suis évertué à rechercher un gamin polonais qui peignait ou qui comptait mais sans aucun résultat.

La piste des trente explorée ne m'a pas permis de trouver le chemin.

De plus, j'étais énervé en constatant que Murielle et peut-être Nysrep avaient trouvé.

Et puis en rentrant du pique-nique cistique, les excès et aussi l'insistance de certains à parler de chiffres et de peinture, j'ai refait une dernière recherche sur internet avec les mots-clés "nombres, peinture polonais" et la solution est apparue d'emblée : Roman Opalka né à Hocquincourt.
Bingo.

Comme les chtis ne voulaient pas se déplacer, je m'y suis collé cet après-midi.

Et ce "monstre" de Barfla, subodorant que la voyageuse serait découverte après le pique-nique, m'a "obligé" à parcourir plusieurs centaines de mètres à pied et en montée.

Bof, une saucisse et une merguez éliminées !!
Les 4 euros gagnés m'ont récompensé.
Je comprend aussi le travail de romain de Roman Opalka !!

Bravo à Barfla pour cette énigme très bien tournée et qui finalement pas si difficile quand on part sur les bonnes bases

Et bravo aussi à ceux qui avaient trouvé bien avant moi.

L'église:


Le sentier:


La grimpette:



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