La ciste voyageuse #11

Cachée le 07 mai 2007 par Barfla
Découverte le 22 mai 2007 par Nysrep62

L'énigme:

Nous n'irons plus au bois, l'amoureux des mots s'est endormi sous son livre.
Naguère on pouvait encore voir une Airelle sur ce livre et lire ces vers:

Ave Picardia ! Salut, plaine féconde
Où croît un colza d’or parmi l’azur du lin,
Où les seigles puissants courbent leur tête blonde
Au vent qui fait tourner l’aile du vieux moulin.

Pour ne pas déranger celui qui dort à jamais, la voyageuse s'est blottie en face, sous un coin, au bord de l'abîme.

Elle a laissé une photo de sa retraite:


L'indice:



La solution de Barfla:

J’avais lu il y a quelques mois je ne sais plus où (peut-être dans une page du Courrier Picard consacrée à Crécy-en-Ponthieu) qu’une des curiosités de cette petite ville était la tombe en forme de livre de l’écrivain Jules Roy.

Cela m’a intéressé car je connaissais (de nom) Jules Roy pour avoir écrit Les chevaux du soleil et je m’étais dit que ce serait intéressant d’aller voir cette tombe et peut-être un jour d’y déposer une ciste.

Mon « peut-être un jour » s’est singulièrement rapproché quand la ciste voyageuse m’a fait signe à Vîsmes-au-mont.
Ne disposant que de peu de temps, j’ai profité de ma sortie à Vîsmes pour faire un saut à Crécy, découvrir la tombe et trouver une cachette pour la voyageuse.

Il ne me restait ensuite qu’à concevoir une petite énigme après quelques recherches sur Internet (en fait seul le site du Collège de Crécy en parle)


et à la Bibliothèque Municipale d’Amiens qui possède un exemplaire de Nous n’irons plus au bois et de Cécile Airelle.
C’est d’ailleurs au cours de ces recherches que je me suis rendu compte de mon erreur : Jules Roy le picard n’est pas Jules Roy l’auteur des Chevaux du soleil .

Ce sont deux écrivains différents, d’ailleurs notre littéraire pharmacien avait pris comme nom de plume Jules Mayor, c’est sous ce nom que certaines de ses œuvres sont encore publiées.

Est-ce avouable ? En déposant la ciste voyageuse à Crécy, j’avais comme l’intention de mettre les Helios80 dans le coup…
Raté : ils doivent être trop occupés en ce moment,
et puis Zorro-Nysrep62 est revenu de vacances !

Le récit de Nysrep62:

L'énigme et la photo indiquait assez clairement qu'il fallait trouver la tombe d'un écrivain....
Mais où et qui ???

1ère recherche:

"Nous n'irons plus au bois". Cela devait être une oeuvre ou un texte de l'écrivain.
je trouvais une chanson du XVIIIème siècle et un roman de Mary Higgins Clark... et aucun rapport avec la Picardie.

2ème recherche:

"Au bord de l'abîme". Le cimetière doit se trouver en hauteur, au bord d'une falaise par exemple.
Après avoir cherché de Saint Valery à Cayeux en passant pas Ault, j'abandonne.

3ème et dernière recherche:


L'indice avec un caducée de pharmacien m'apporte la délivrance:

Très rapidement je trouve sur le site du collège Jules Roy:

"Le Collège de Crécy en Ponthieu fût baptisé du nom de l'écrivain picard Jules Roy dit Jules Mayor en1987.
Il est né en 1877 d'un père instituteur, il s’installe à Saint Riquier en temps que pharmacien.
Attiré par l’écriture, il se tourne d’abord vers la poésie où il obtiendra l’un des deux premiers prix des Poètes de clochers accordés au département de la somme.
Enchaînant contes et petites pièces de théâtre, c’est le roman qui lui apporte succès avec Cécile Airelle, pharmacienne publié en 1934.

L’année suivante , il est couronné par l’Académie Française pour Nous n’irons plus au bois.
Officier des Palmes Académiques, membre de l’Académie d’Amiens, son œuvre révèle un auteur local sensible et cultivé dont les textes traduisent un humour teinté de mélancolie.
Il décéda en 1966 à l’âge de 89 ans et repose dans notre petite ville de Crécy en Ponthieu."

Bingo!!! Tout y est, même l'Airelle...

Un petit saut au cimetière de Crécy en Ponthieu où je trouve rapidement la tombe en forme de livre,


Avec le texte à demi effacé:


Il ne reste plus qu'à recueillir la ciste voyageuse qui patientait au bord d'un abîme peu engageant::

Pour couronner le tout, le numéro fétiche est gagnant...


Merci Barfla pour cette belle énigme littéraire.

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