La ciste voyageuse #99

Cachée le 08 février 2010 par Barfla
Découverte le 14 février par Gégé80

L'énigme:

Arrivée très tard en ces lieux, la Voyageuse (suivie à son insu par un minou) ne trouva pas la maison samouraï où elle devait passer la nuit : la grande guerre l’avait peut-être détruite... Elle pensa alors se rabattre sur la cordonnerie mais celle-ci n’était qu’un décor...

Lasse, elle quitta son masque et la croix pour la direction de Paris ; seize cents pas après le calvaire, elle s’effondra au bord de la route, non loin du mont.


indice:

La solution de Barfla:

C’est bien sûr le nom de Varennes qui a été le point de départ de cette énigme, Varennes donc nuit de Varennes, fuite et arrestation de Louis XVI.

Tout découle de là : c’est Jean-Baptiste Drouet (pas Minou, certes !) qui a le premier reconnu la famille royale déguisée et qui a été chargé de la bloquer à Varennes-en-Argonne.

Récit de Drouet :

« Le 21 juin, vers sept heures et demi du soir, raconte-t-il, deux voitures et onze chevaux arrivèrent à la poste de Sainte-Menehould pour y relayer ; je crus reconnaître dans l’une des voitures les traits de la reine que j’avais déjà vue, et je fus frappé de la ressemblance de celui qui l’accompagnait avec l’effigiedu roi empreinte sur un assignat de cinquante livres. L’arrivée subite d’un détachement de dragons…, l’air animé avec lequel le commandant du détachement parla à l’un des postillons de l’équipage, l’empressement des courriers de faire atteler des chevaux commandés depuis le matin par un aide de camp de la part du roi pour M. de Choiseul, toutes ces circonstances me confirmèrent dans le soupçon que la famille royale voulait sortir de nos frontières. »

Drouet et son ami Guillaume, lui aussi ancien dragon et commis au directoire de Sainte-Menehould, parviennent à devancer la berline royale à Varennes en passant par des chemins de traverse, et avertissent le procureur-syndic Jean-Baptiste Sauce, qui fait descendre les voyageurs en sa maison.

Formellement reconnu par le juge Destez, Louis XVI le lendemain matin reprend la route de Paris : « Quant à nous, conclut Drouet devant les députés, ayant rempli notre mission, et voyant qu’il (le roi) était en sûreté, nous retournâmes chez nous jouir de la satisfaction de nos concitoyens. »

La Maison Sauce a disparu lors de la Première Guerre Mondiale. J’ai pensé un moment parler dans l’énigme de maison bolognaise et me suis finalement décidé pour une dénomination plus exotique.

La voyageuse quitte son masque puisque la famille royale est reconnue,

quitte au petit matin la croix (il s’agit bien de Varennes-en-Croix ; le plan de notre Varennes picarde est surprenant : une magnifique croix grecque) pour la direction de Paris (après la nuit de Varennes, la famille royale a été reconduite à Paris), vers le sud donc, on passe le calvaire

et seize cents pas après (pas mille six cents, non, seize cents comme Louis XVI), on trouvait le fameux arbre.

Quant à la cordonnerie, c’est sur place qu’elle se repère, un beau trompe-l’œil dans la rue de l’église :

Je ne pensais pas cette énigme si difficile, mais il a fallu un peu de temps pour passer de la maison samouraï à la Maison du citoyen Sauce.

Après, tout coulait de source et Gégé n’a même pas jugé utile de demander confirmation par MP avant de s’élancer aux trousses de Louis et de l'Autrichienne!

Bravo à lui et à tous ceux qui ont fait avancer le schmilblick sur le forum !

Les tribulations du samouraï gégé:

Mon récit ne va pas être bien long car je n'ai pas tout compris.

Minou m'a fait penser presque tout de suite à Minou Drouet mais je n'ai rien trouvé de convaincant bien que la réponse ambiguë de Barfla m'ait suggéré qu'il y avait là une piste à explorer.

Masque = loup : recherches infructueuses.

Maison samouraï : j'ai eu beau chercher, rien !!

J'ai eu beau chercher aussi avec chat, cau, cat nothing !

Patrick Cauvin a bien écrit un livre "les pantoufles du samouraï" mais ce n'était pas la bonne piste.

Je me suis rabattu sur la cordonnerie et j'ai bien trouvé une troupe "La cordonnerie" mais cela ne m'a mené nulle part et Barfla nous a fait comprendre qu'il ne fallait pas chercher dans cette direction.

Les destructions de la grande guerre: pas grand chose, si l'on peut dire, de ce côté..

J'étais dans l'impasse et je pense que je n'étais pas le seul.

L'indice m'a laissé perplexe.

Encore quelques recherches dans le vide.

Et puis ce midi, Barfla a fait remarquer que j'avais fait une remarque importante.

Il ne pouvait s'agir que de Minou Drouet.

Une ultime recherche sur Google avec Drouet et Sauce

Et résultat:

Ce jour là, tout a changé : l'évasion de Louis XVI

Paris, 21 juin 1791, 00h30. Pour sauver ses enfants et sa femme, Marie-Antoinette, de la vindicte populaire, le roi Louis XVI, déguisé en bon bourgeois, s'enfuit incognito du Palais des Tuileries où il est prisonnier. Mais rien ne va se passer comme prévu...

Et quelques éléments se mettent en place:

Drouet, Varennes, la nuit de Varennes (Arrivée très tard en ces lieux)

Un tour sur geoportail :

Varennes : le calvaire à côté du lieu-dit La Caperie et plus loin à moins d'un km le Mont de Varennes.

J'étais certain de mon coup à 80% car des choses m'échappaient (en particulier la maison samouraï ?)

Donc en route.

J'ai pris la route entre Warloy-Baillon et Varennes sur une route encore bien enneigée !!

J'ai repéré l'arbre en plein dans le virage !!

Je me suis garé à quelques centaines de mètres et récupéré la Voyageuse.

En passant à Varennes j'ai aperçu le décor de la cordonnerie.

Le solitaire est perdant.

Merci (!) Barfla pour cette énigme bien tournée et qui nous a donné du fil à retordre.

Merci, Nysrep, pour la tenue du blog.

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